Jérôme
Duclos
Merci de citer ce travail comme suit :
DUCLOS Jérôme (2003)
Begoniaceae et ethnobotanique
Conservatoire du Begonia – Publication interne
En dehors de leurs indéniables qualités ornementales, les bégonias possèdent de nombreuses propriétés alimentaires et médicinales. La multiplicité des noms vernaculaires recensés dans la littérature montre l’intérêt particulier que l’Homme porte à cette plante dans son milieu naturel. Ainsi, de nombreuses ethnies partagent au quotidien leur existence avec celle des bégonias qui sont – entre autres – une source de nourriture et de médicaments.
En raison de la présence de cristaux d’oxalate de calcium, les
bégonias, lorsqu’ils sont consommés, doivent toujours subir une cuisson au
préalable. Leur saveur, marquée par une certaine acidité, se rapproche de celle
de l’épinard, de la rhubarbe ou de l’oseille. Les fleurs, qui ne nécessitent
aucune cuisson, ont une saveur plutôt acidulée. Accompagnées d’un peu de sucre,
les enfants s’en régaleront. Au marché de Rungis, des fleurs de bégonia sont
conditionnées en barquettes et sont commercialisées pour accompagner
agréablement les salades.
Dotés de certaines propriétés thérapeutiques, les bégonias rentrent aussi
dans de nombreuses pharmacopées, qu’elles soient africaines, asiatiques ou
américaines. Certaines espèces permettent d’accélérer la cicatrisation,
notamment des ulcères. D’autres ont des propriétés diurétiques, antitussives ou
fébrifuges. Au Brésil, un grand nombre de bégonias est utilisé pour remédier
aux infections urinaires. Dès le XVIIe siècle, les
navigateurs les connaissent et les utilisent pour lutter contre le scorbut et
la syphilis, maladies en vogue à cette époque (B. minor Jacquin).
Mieux connaître les rapports souvent étroits qu’entretient l’Homme et
les plantes de son environnement est souvent riche d’enseignements sur des
cultures et des modes de vie qui nous sont encore inconnus. De plus en plus de
nouvelles applications pharmaceutiques voient le jour grâce aux analyses
biochimiques de la flore exotique (pervenche de Madagascar (Catharanthus
roseus – apocynaceae)
dans la lutte contre le cancer). De plus, c’est certainement aujourd’hui un
nouvel espoir et un atout supplémentaire qui se dessine pour la sauvegarde des
forêts tropicales.
Note : Ce travail est le fruit d’une recherche
rigoureuse et exhaustive sur l’ensemble de nos données bibliographiques qui
regroupent des informations scientifiques, horticoles et de vulgarisation. Cet
article sera donc régulièrement mis à jour en fonction de nos nouvelles entrées
bibliographiques. Ce travail ne constitue en aucun cas un répertoire de
recettes culinaires et médicinales et il n’invite en aucun cas à
l’automédication.
Begonia L.
L.H. Bailey[1] cite, comme noms communs
anglo-saxons, les termes de « Elephant’s ear »,
oreille d’éléphant et de « Beefsteak geranium »,
géranium beefsteak (sic.). Il note que les tiges de certains bégonias
sont utilisées comme les pétioles de rhubarbe et que les rhizomes de nombreuses
espèces, particulièrement celles originaires d’Amérique du Sud, sont amers et
astringents et sont employés localement contre la fièvre ou la syphilis. Il
souligne aussi que quelques espèces contiennent également des principes
purgatifs, sans préciser dans quelles parties de la plante ils siègent. Enfin,
il cite l’utilisation probable de la sève acide de certaines espèces asiatiques
pour le nettoyage des armes.
Rolf Blancke[2] indique, au sujet
d’espèces d’Amérique centrale, que beaucoup ont un usage en médecine populaire
et que les extraits de plusieurs espèces sont efficaces contre les ulcères de
l’estomac et accélèrent la cicatrisation. Julia F. Norton, de l’université de
Miami confirme qu’au Guatemala deux espèces, malheureusement non-identifiées sont utilisées sous forme de compresses
pour accélérer la cicatrisation, et en décoction de feuilles contre les ulcères
de l’estomac.
Wong, en 1976, met en évidence les propriétés
antibactériennes[3]
de l’extrait aqueux de plusieurs bégonias.
Au Brésil[4], un nombre important
d’espèces est utilisé en tisane comme diurétique, fébrifuge et pour lutter
contre les affections urinaires. Les noms vernaculaires employés pour désigner
le genre sont « coração de estudante » (cœur d’étudiant, certainement en
raison de la forme des boutons de fleurs mâles), « azêda »
(oseille), « azêdinha » (petite
oseille), « azêdinha do ourives » (oseille du bijoutier, cette
appellation, curieuse de prime abord, pourrait souligner les propriétés
nettoyantes pour les métaux du suc acide de certaines espèces) ou encore
« erva do sapo »
(herbe du crapaud, terme caractérisant les espèces poussant dans les fossés
humides[5]).
Si, en Asie, en Afrique et en
Amérique les feuilles de certaines espèces sont mangées, il est important de
préciser qu’elles sont préalablement cuites limitant ainsi la formation d’oxalate de calcium
(COOH)[6]. En effet, l’acide
oxalique contenue dans la plante, qui lui donne cette saveur particulière, agit sur les minéraux, le calcium notamment,
les transformant en sels insolubles, les oxalates, que notre corps ne peut pas
assimiler. Cependant, si l’apport de calcium dans l’alimentation est supérieur
à celui des oxalates, il n’y a alors aucun risque[7].
Les anthocyanes, pigments rouges
qui donnent cette couleur caractéristique à beaucoup de feuilles, de tiges et
de pétioles, sont présents en grande
quantité dans certaines variétés. Ils pourraient permettre d’obtenir des
colorants alimentaires d’origine naturelle. Des essais de culture in vitro en
laboratoire ont été réalisés (B. ‘Richmondensis’,
B. semperflorens cv
‘Vodka’) sous la conduite du professeur M.A.L. Smith[8] de l’université de
l’Illinois. Cependant, aujourd’hui, aucune application industrielle de ce
procédé n’a pu voir le jour.
Pour conclure, je vous
rappellerai que, dans le langage des fleurs, le bégonia est synonyme de
cordialité.
B. ampla J.D. Hooker
Afrique tropicale
Sur le site
Internet du Jardin Botanique de Montréal[9] est indiqué la méthode de
préparation de cette espèce : « les feuilles sont roulées et
coupées en fines lanières que l’on fait bouillir durant 20 minutes ; une
fois bouillies, on les lave dans de l’eau froides (elles) ils peuvent
alors être mélangées à de la viande ou mangées avec d’autres légumes. »
B. baccata Hook. f.
Afrique : Sao Tomé
J.J.F.E. de Wilde[10] donne le nom de « fia
boba d’bo »
(aucune traduction connue) servant à Sao Tomé pour désigner cette espèce
endémique.
B. balmisiana Ruiz
Amérique centrale : Mexique
H. Baillon[11] indique, qu’au Mexique,
cette espèce est utilisée comme diurétique, diaphorétique (qui active la
sudation) et antiscorbutique.
B. bidentata Raddi
Amérique : Brésil (Rio de Janeiro)
A. Duchesne[12] cite l’utilisation du suc
comme dépuratif et rafraîchissant, il note que les feuilles sont consommées
cuites au Brésil.
B. capensis L.f.
Note : bien qu’admise par Golding & Wasshausen
ainsi que par Dorenboos & al.,
la description de cette espèce est incohérente. Aucune localisation
géographique ne peut être confirmée avec exactitude.
A. Duchesne[13] cite l’utilisation aux
Antilles du suc comme dépuratif et rafraîchissant.
B. cavallyensis A. Chev.
Afrique : Côte d’Ivoire, Guinée au Ghana
Les
professeurs F.A. Hagman et J.J.F.E. de Wilde[14], de l’université de
Wageningen (Pays-Bas), ont observé en Sierra Leone, l’utilisation par la tribu Mende,
du suc mis sur les blessures, probablement comme antiseptique et cicatrisant.
Les Mende nomment la plante « Gougui »
(aucune traduction connue).
B. comorensis Warb.
Afrique : Comores
Note : Une confusion entre B. comorensis
Warb. et B. salaziensis Gaudichaud (Île de la Réunion) existe chez plusieurs auteurs. B. comorensis Warb. étant régulièrement donné comme une variété de B. salaziensis Gaudichaud.
Francis
Friedman[15]
donne le nom vernaculaire, utilisé aux Seychelles d’ « Oseille
marron ». Le mot « marron », en créole, signifiant
« sauvage », nous pouvons imaginer que cette espèce, plutôt
que de faire l’objet d’une culture
maraîchère, doit être essentiellement prélevée dans son milieu naturel.
B. cucullata Willd.
Amérique : Brésil
A. Duchesne[16] cite l’utilisation du suc
comme dépuratif et rafraîchissant et note que les feuilles sont consommées
cuites au Brésil où l’espèce est nommée « azed(a)-(inha) do brejo », « (petite)
oseille des terres en friches » ou « erva
de sapo », l’ « herbe des
crapauds »[17].
L’extrait aqueux des feuilles et
des fleurs est bactéricide[18]
B. dubia Haworth (=B. pauciflora Lindley)
Amérique
: Brésil
Duchesne[19] indique le nom
d’ « oseille sauvage » pour désigner cette espèce dont le
suc est dépuratif et rafraîchissant et les feuilles cuites sont consommées au
Brésil.
B. edulis Lévl.
Asie : Chine
H. Léveillé[20] indique que la tige de
cette espèce chinoise se consomme comme légume. L’épithète « edulis » signifie littéralement « comestible ».
B. erminea l’Hérit.
Afrique : Madagascar
L’abbé Tessier[21]
note l’utilisation, à Madagascar, des feuilles de cette espèce en topique
contre les ulcères. Le mode de préparation n’est pas précisé.
B. esculenta Merr.
Asie : Philippines
E.D. Merril[22], observe que les
feuilles, les fleurs et les tiges, comme la plupart des espèces de bégonia
originaires des Philippines ont une agréable saveur acide. Elles sont mangées
par les Tagalogs et les Négritos (deux ethnies philippines) avec délectation
comme accompagnement du poisson. Merril ne précise pas si cette espèce est
cultivée ou prélevée dans la nature. L’épithète « esculenta »
signifiant littéralement « comestible ».
B. fimbristipula Hance
Asie : Chine (Canton)
Avec d’autres, cette espèce est
utilisée en Chine, dans la province du Yunnan pour préparer des tisanes[23]. La récolte et le séchage
des feuilles font partie des activités de la région. B. fimbristipula Hance est certainement l’une des rares espèces à faire
l’objet d’une culture à grande échelle pour une qualité autre qu’ornementale.
B. foliosa
Kunth
var foliosa
Amérique
: Colombie, Venezuela, Equateur
L.J. Dorr[24] donne le nom anglais de
« fern-leaf begonia »
(bégonia à feuilles de fougère) et le terme espagnol, qui semble désigner
l’espèce au Venezuela, de « colombia
de paramo », la « colombe du
désert ».
B. foliosa Kunth var microphylla
(Klotzsch)
Amérique
: Colombie, Venezuela, Equateur
L.J. Dorr[25] donne le nom vernaculaire
hispanique de « azafran », le
safran. Il indique que l’espèce est utilisée en Colombie pour lutter contre la
pneumonie. Il ne précise pas quelles sont les parties de la plante employées,
ni le mode de préparation.
B. foliosa Kunth var miniata
(Planchon)
Amérique
: Colombie, Venezuela, Equateur
L.J. Dorr[26], rapporte qu’Hooker, en
1847, indique que les « arrieros »,
les muletiers de la cordillère des Andes, consomment, au Venezuela, les fleurs de
cette espèce durant la saison sèche pour apaiser leur soif. L.J.
Dorr donne deux noms vernaculaires pour ce bégonia,
le nom espagnol de « Corazon de Jesus » (« Cœur de Jésus ») et le
terme anglais de « Fuchsia begonia »,
le « bégonia fuchsia ».
B. formosissima Sandwith
Amérique
: Venezuela
L.J. Dorr[27] donne le terme de « zarcillon » (signifiant boucle d’oreille) comme
nom vernaculaire de l’espèce dans les Andes vénézuéliennes.
B. fuchsioides Hook.
Amérique : Colombie
Bellair et St Leger[28] indiquent, qu’en Nouvelle
Grenade (Colombie), cette plante est recherchée pour calmer la soif, en raison
de sa sève légèrement acidulée et de sa consistance aqueuse.
B. glabra Aublet
Amérique : Mexique, Antilles, Guatemala au Pérou
M. De
Lamarck[29] indique que cette espèce
originaire d’Amérique tropicale, qu’il nomme « bégone lisse »,
contient un suc acide.
Grenand P., Moretti C. & Jacquemin
H.[30] nous apportent de
précieuses informations sur l’usage de cette espèce en Guyane par les
populations Créoles et Wayãpi (communauté amérindienne). La plante est
consommée par les créoles qui la nomment « loseille-bois »,
« salade tortue » ou « salade toti ».
Les créoles Saint-Luciens (Originaires de Ste Lucie,
île anglaise des Antilles) vivant en Guyane ont l’habitude de consommer les
feuilles en cas d’infections intestinales et d’inflammations de l’estomac. Les
Wayãpi, ethnie amérindienne d’environ mille individus, utilisent très
fréquemment cette espèce. Une décoction de feuilles de B. glabra Aublet, de Citrus aurantifolia (citron) et d’Ocimum
micrathum (basilic américain) est préparée pour
soigner les plaies aux pieds causées par Larvae
migrans, un ver parasite (classe des Nématodes).
La plaie est préalablement frottée avec du piment (Capsicum
frutescens) et le traitement utilisé en bain de
pieds. Les Wayãpi nomment cette plante « aiwo’i
asikalu » signifiant littéralement « canne
à sucre des vers » en référence aux souches pourries sur lesquelles
croît souvent l’espèce.
B. gracilis H.B.K.
Amérique : Mexique (Oaxaca)
H. Baillon[31], nous informe que cette
espèce est utilisée au Mexique comme évacuant et qu’elle est nommée en
espagnol : « yerba de doncella » qui peut se traduire par « herbe
de la pucelle ».
B. grandis Dryander
var. grandis
Asie : Chine, Japon
Franchet et Savatier[32] indiquent les noms
vernaculaires japonais de « Sjukaidô »,
« Siou Kaidô » et
de « «Shiou Kaidô »
pouvant être traduits par « vent de mer d’automne[33] ».
B. grandis Dryander ssp evansiana
(Andrews)
Asie : Chine
Peter Valder[34] rapporte une légende
chinoise intéressante qui raconte que cette espèce, serait née des larmes d’une
jeune femme délaissée par son amant et que cette charmante fleur est apparue
pour la consoler. Valder précise aussi que ce bégonia
est la fleur féminine par excellence, car elle aime les endroits frais et
ombragés mais surtout parce qu’elle revient souvent dans les histoires d’amours
déçus. De plus, en Chine, cette espèce est connue comme le symbole de la beauté
modeste et de la vertu. Valder cite aussi
l’utilisation de cette espèce comme plante ornementale, cultivée comme couvre
sol, comme plante de rocaille ou comme plante en pot appréciée. Il indique que
cette espèce est connue et célébrée par les poètes et les artistes depuis la
dynastie Ming. Pour conclure il donne les noms vernaculaires chinois de « Quihaitang » et de « Tsieou-hai-tang »
signifiant[35]
« pomme d’amour » ou « pomme d’api » ainsi
que le nom anglais de « Autumn crab-apple » (Le pommier sauvage d’automne) qui
semble être la traduction littérale de « Quihaitang ».
William Ayton[36] nous cite, pour désigner
cette espèce asiatique, les noms de « Tsou
Hoy Tong », « Tsieou-Hai-Tang »,
« Autumnal hai-tang »,
« Two-colored begonia »,
le bégonia à deux couleurs (B. discolor R.
Brown étant un des nombreux synonymes de l’espèce).
Les racines
tubéreuses et les tubercules aériens possèdent des propriétés antalgiques,
anti-inflammatoires, antispasmodiques et stimulantes pour la circulation du
sang. Une décoction est utilisée dans le traitement des chocs traumatiques, de
l’hematemese (vomissement de sang), de la
blennorragie, des pertes vaginales post-partum, des morsures de serpent et de
l’aménorrhée (absence de règles)[37].
Une petite
anecdote : Si vous êtes amateur de bandes dessinées et particulièrement de
Manga (B.D. japonaises) Shukaïdo
est le héros de l’une d’elles.
B. handelii Irmscher
Asie : Vietnam
Te-Tsu Yü[38] nous indique que les
fleurs ont une senteur agréable qui n’est pas sans rappeler celle de l’huile de
bois de santal. Cependant il ne donne aucune précision sur une éventuelle
utilisation de cette fragrance dans son pays d’origine.
B. heracleifolia Schlecht. & Cham.
Amérique : Mexique, Guatemala, Honduras, Salvador
Standley[39] note l’utilisation
commune de cette espèce originaire d’Amérique centrale comme plante
ornementale, cultivée dans les jardins ou en pot, dans tout le Guatemala. Il
précise que le B. heracleifolia Schlecht. & Cham. dispose
de telles qualités ornementales qu’il rivalise avec tous les cultivars produits
aux U.S.A..
Au Brésil[40] cette espèce, introduite
en culture, est nommée « azêda do mexico » (l’ « oseille
du Mexique ») et elle est reconnue comme une plante de grande valeur
ornementale.
L’extrait aqueux des feuilles et
des fleurs est bactéricide[41]
B. hirsuta Aublet
Amérique : Guyane française
Fusée Aublet[42] donne le nom de « bégone
velue » (en opposition à la « bégone lisse » : B.
glabra Aublet),
traduction littérale du binôme latin, pour désigner l’espèce. De plus, il nous
informe que « Les tiges et les feuilles de cette plante étant mâchées
rendent un suc acide, semblable à celui de l’oseille, ce qui a engagé les
habitants à la nommer « Oseille des bois » ». En
1783, M. le Chevalier De Lamarck, reprendra ces observations[43].
B. hirsutula Hook. f.
Afrique : Afrique tropicale
M.S.M. Sosef[44] donne le nom de « boukoulou » qui permet à l’ethnie Massango, du Gabon, de désigner cette espèce. C’est
l’espèce africaine qui porte le plus de noms communs : Sosef en donne
8 : « sanga »
(ethnie Bakota au Gabon), « byiendanda » (ethnie Kitembo
au Zaïre), « esang-ekada » (région
de Campo au Camerou),
« kalokosa » (ethnies Kirega et Kitembo du Zaïre), « karakosa » (ethnie Kinyanga
du Zaïre), « lisolyabalimu »
(ethnie Kinande au Zaïre) et « lobotabota » (ethnie Turumbu
du Zaïre). Un tel nombre de noms communs permet de penser que cette espèce fait
l’objet d’une utilisation particulière par l’Homme. Malheureusement, même si
ces dialectes semblent être de langue Bantou, aucune traduction ne peut être
apportée ici. M.S.M. Sosef ajoute que les feuilles
ont un goût acide et qu’elles sont mangées en accompagnement du poisson ou du
crocodile au Gabon.
B. hirtella Link
Amérique : Antilles, Brésil, Pérou
Richard A.
Howard[45], rapporte le nom créole
d’ « Oseille-bois » utilisé à
la Guadeloupe et à la Martinique pour désigner cette espèce très cosmopolite.
Duchesne[46]
souligne le caractère rafraîchissant et dépuratif du suc.
B. homonyma Steudel
Afrique : Afrique du sud
People and Plants on Line[47] donne le nom zoulou de « idlula » pour désigner l’espèce. Il semble que
la demande pour cette plante médicinale sud-africaine – dont les propriétés
thérapeutiques ne sont pas données – s’accroisse, mais que les quantités
disponibles ne permettent pas une production commerciale.
B. humilis Dryander
Amérique : des Antilles au Brésil et au Pérou
Rolf Blancke[48] indique que cette espèce
est utilisée pour préparer un sirop contre la toux, les refroidissements et la
fièvre. Il n’indique pas si l’espèce est utilisée seule ou en association avec
une ou d’autres plantes.
B. jamaicensis A.DC.
Amérique : Antilles (Jamaïque)
M.E. Descourtilx[49] note que la plante
contient de l’acide oxalique et de l’acide malique. Une tisane peut être préparée
à partir de toutes les parties de la plante. Elle tempère l’ardeur des maladies
inflammatoires, des fièvres bilieuses et des affections scorbutique. Elle peut
être édulcorée de sirop de Batterie (sic) et elle est agréable au goût.
Les feuilles sont appliquées en cataplasmes sur les tumeurs, elles ont des
propriétés très résolutives et émollientes.
B. lazat Kiew & Reza
Asie : Bornéo (Sabah)
L’épithète « lazat » est Malais, il signifie « délicieux ».
Ce bégonia est aussi nommé « riang »
(terme Malais non définie). La plante est utilisée localement comme légume[50]. Collecté pour la
première fois en 1995, ce bégonia n’a jamais pu être observé depuis. L’espèce
semble très rare.
B. luxurians Scheidw.
Amérique : Brésil
Les
feuilles sont utilisées en décoction comme fébrifuge[51]
B. lyallii A.DC.
Afrique : Madagascar
Note sur les espèces malgaches : Henri Laporte, membre de
l’Association Française des Amateurs de Bégonia, rapporte le terme
d’ « ahibato »[52] (herbe à rocher) comme
nom générique, traduisant le caractère saxicole de nombreuses espèces de l’île.
M. Keraudren-Aymonin[53] rapporte, sans plus de
précision, le nom « kantamena » qui
désigne l’espèce à Madagascar.
B. majungaensis Guillaumin
Afrique : Madagascar
M. Keraudren-Aymonin[54] donne les noms
vernaculaires de « petaboto » et de « kamasima » utilisés à Madagascar. Malheureusement,
aucune traduction connue.
B. malabarica Lmk.
Asie : Inde, Ceylan
L’abbé
Tessier[55] nous apprends, qu’à
Malabar, les feuilles de cette espèce, cuites dans l’huile, permettent
d’obtenir un liniment (liquide onctueux, à base d’huile, destiné à enduire la
peau) vulnéraire (guérit blessures et plaies).
L’analyse
chimique[56]
d’extrait de feuilles montre une activité antibactérienne et antifongique utile
dans les affections respiratoires, les diarrhées et les problèmes
dermatologiques causés par des bactéries pathogènes, confirmant ainsi les
observations de l’abbé Tessier faites en 1791.
L’espèce
est consommée comme légume[57].
B. mannii J.D.
Hooker
Afrique : Guinée au Gabon
Espèce qui,
au Gabon, semble être appréciée des
gorilles et chimpanzés[58]. P. Vincent[59] donne les noms communs
(certainement leur traduction française) d’ « oseille de
gorille » et d’ « oseille de chimpanzé ».
B. mildbraedii Gilg.
Afrique : Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Gabon,
Angola (Cabinda), Congo, Zaïre
Sosef[60] nous indique les noms
vernaculaires de « kalokosa »
(utilisés par l’ethnie Kitembo au Zaïre), « lobotabota lo we »,
« ote bo isowe »
(utilisés par l’ethnie Turumbu au Zaïre). Pas
de traduction connue pour ces termes.
B. minor Jacquin
Amérique : Jamaïque
La plante
contient de l’acide oxalique et de l’acide malique. Une tisane préparée à
partir des parties aériennes apaise les tempéraments bilieux, si l’on y ajoute
les racines, elle ranime la circulation chez les victimes de scorbut et
d’engorgements. Les feuilles seules, à l’inverse, tempèrent une trop grande
activité du sang et leur acidité modère la fermentation bilieuse et apaise la
soif des fiévreux. Les feuilles peuvent être ajoutées aux plantes crucifères et
antiscorbutiques et associées à la teinture de mars ou tout autre oxyde de fer
pour rendre la préparation plus efficace. Les feuilles acides combinées à
celles des crucifères forment un sel neutre utile dans les maladies chroniques
et le scorbut.[61]
D’après A.
Duchesne[62],
le suc de cette espèce serait dépuratif et rafraîchissant.
En 1865, Le
Bon Jardinier[63]
indique la possibilité d’utiliser les feuilles de cette espèce originaire des
Antilles pour remplacer l’oseille en raison de leur saveur assez acide.
Williams Ayton[64] donne le nom vernaculaire
anglais de « Shining-leaved begonia » signifiant littéralement : « bégonia
à feuilles brillantes », traduit du latin « nitida »
(brillant), B. nitida Dryander
étant un synonyme de l’espèce encore couramment utilisé dans les collections.
B. muricata Blume
Asie : Indonésie (Java)
L’abbé
Tessier[65] cite l’utilisation de
cette espèce comme plante potagère très communément employée aux Indes
Orientales et en Chine, aussi bien par les natifs de ces pays que par les
occidentaux qui s’y sont installés. La plante (il ne précise pas quelles sont
les parties employées : s’agit-il du tubercule ou/et des parties
aériennes ?) à une saveur acide et accompagne souvent la laitue. Elle permet
aussi d’assaisonner le poisson. L’utilisation de cette espèce est la même que
celle de l’oseille en Europe. L’abbé Tessier ajoute qu’une sorte de confiture,
qui ressemble à de l’oseille confite, est produite grâce à cette espèce. Il
faut cuire la plante (là encore, il ne donne aucune précision sur les parties
employées) dans de l’eau de mer tout en l’agitant jusqu'à ce qu’il ne reste
plus « qu’une bouillie claire » qui est ensuite filtrée a
travers un linge et conservée en pots. Cette sauce, à la saveur agréable, ainsi
obtenue, est très utilisée pour l’assaisonnement des aliments frits. L’abbé
Tessier observe l’utilisation de cette espèce dans la pharmacopée
traditionnelle, où, un sirop comparable à celui de groseille, est obtenu en
mélangeant 2/3 de sa sève à 1/3 de sucre. Ce sirop est utilisé pour apaiser la
soif et « rafraîchir le sang dans les maladies inflammatoires ».
L’abbé Tessier a pu observer certaines propriétés tinctoriales, le suc
permettant de remplacer le suc de Limons et il rapporte que cette sève permet
de donner une couleur bleue au fer. Il souligne, à ce sujet, que certains
habitants des Moluques et des Îles de La Sonde utilisent la sève de cette
espèce pour nettoyer le métal rouillé en l’y plongeant toute une nuit. Cette
observation corrobore la proposition de L.H. Bailey
dans son article traitant du genre Begonia L.
M. le
Chevalier de Lamarck[66] précise que les feuilles
de cette espèce ont « une acidité agréable et se mangent en guise
d’oseille ».
B. obliqua L.
Amérique : Martinique
A. Duchesne[67] donne le nom de
« rhubarbe sauvage » pour désigner l’espèce aux Antilles. Il ajoute
que la sève est dépurative et rafraîchissante alors, qu’à l’inverse, les
racines sont astringentes. Elles sont employées au Pérou, contre les
hémorragies.
L’abbé
Tessier[68] indique qu’en Jamaïque,
cette espèce peut être employée comme plante potagère et rafraîchissante. Il ne
donne aucune précision sur une éventuelle culture de cette espèce.
Richard A.
Howard[69] cite les noms créoles de
« Oseille-bois », « Loze », « L’eau zay »
et « Ciriel » utilisés pour désigner
l’espèce à la Guadeloupe, à la Martinique et à la Dominique.
B. octopetala l’Heritier
Amérique : Equateur, Pérou
(Lima)
L’abbé
Tessier[70] indique que la racine
tubéreuse de cette espèce originaire de l’Équateur et du Pérou contient des
propriétés astringentes.
B. palmata D. Don
Asie : Inde, Népal, Burma,
Chine
Cette
espèce, à la saveur acide, est utilisée dans la médecine du bouddhisme
Theravada[71]
pour combattre les troubles des règles, le flegme et la toux.
Les racines
de la plante sont données[72] comme anti-inflammatoires
et astringentes. Elles stimulent la circulation du sang. Une décoction est
préparée en cas d’aménorrhée (absence de règles) et d’hematemese
(vomissement de sang). Les feuilles sont consommées cuites.
L’extrait
des tiges succulentes est utilisé contre les maladies vénériennes[73].
B. picta J.E.
Smith
Asie : Inde (Himalaya)
Cette
espèce serait une plante mythologique[74], elle serait, d’après le
dr. J.E. Smith, président de la Linnean
Society, le mungarchaci des Parbutties ou des
conquérants indous du Népal. Il semble très difficile de trouver plus
d’informations à ce sujet, si ce n’est qu’une rivière nommée Parbatt coule au nord de l’Inde.
En
Himalaya, ce bégonia est consommé comme légume, il est aussi utilisé contre les
coliques et la dysenterie. En Mundari (dialecte
himalayen), l’espèce se nomme « lundiara »
et « madukermara », en Oraon (autre dialecte himalayen), elle se nomme « pakkan chatta ». Aucune traduction
connue[75].
Les
feuilles consommées cuites ou crues ont une saveur acide[76]. Les pétioles – au goût
identique à celui des feuilles - sont
utilisés localement pour confectionner des pickles[77] (condiments confits dans
du vinaigre aromatisé).
Dans le Materia Medica des
médecines traditionnelles himalayennes B. picta J.E.
Smith est indiqué contre la fièvre et les maux d’estomac. Toutes les parties de
la plante sont utilisées[78].
B. quadrialata Warburg var. quadrialata
Afrique : Sierra Leone, Cameroun, Gabon, Congo,
Zaïre, Angola
M.S.M. Sosef[79] indique que l’ethnie
Agni, en Côte d’Ivoire, désigne cette plante du nom de « Tarié ». Aucune utilisation ne semble avoir été
observée.
B. ravenii Ching-I Peng & Yung-Kuan Chen
Asie
: Taiwan
Les auteurs donnent
les noms vernaculaires chinois de
« Yen-Sheng », « Chiou-Hai-Tang » et le nom anglais : « Rock
dwelling begonia »[80] (Begonia des rochers).
B. rex Putzeys
Asie : Inde (Himalaya)
Les feuilles
contiennent de la rutine, un glucoside utilisé contre les troubles veineux et
capillaires. Le suc est toxique pour les sangsues. Cette espèce est aussi
utilisée comme substitut de la rhubarbe[81].
B. rotundifolia Lam.
Amérique : Antilles
M.E. Descourtilx[82] indique que cette espèce
contient beaucoup d’acide oxalique, et que son suc permet d’obtenir
d’excellentes confitures. Notons que la rhubarbe, qui donne aussi une très
bonne confiture, contient également de l’acide oxalique.
B. salaziensis Gaudichaud
Afrique : Réunion et Île Maurice
Jacob E. De
Cordemoy[83]
précise que cette espèce est nommée, aux Mascareignes, « Oseille
marronne » (le mot « marron » en créole signifiant
« sauvage ») ou « Oseille sauvage ». Rafraîchissantes,
les feuilles sont mangées cuites à la façon de l’oseille. L’utilisation du mot
« marronne », souligne, que cette espèce, elle aussi, ne fait pas
l’objet de culture mais qu’elle est prélevée dans la nature.
B. scutifolia Hook. f.
Afrique : Gabon, Angola (Cabinda), Zaïre
M.S.M. Sosef[84] indique que cette espèce
est nommée « Sanga Batsema »
au Gabon et en Côte d’Ivoire par l’ethnie Bakota. Il
ajoute que ses feuilles sont mangées et cuisinées comme les épinards et
qu’elles accompagnent souvent le poisson.
B. siamensis Gagnepain
Asie : Thaïlande
Cette
espèce, à la saveur acide, est utilisée dans la médecine du bouddhisme
Theravada[85]
pour combattre les troubles des règles, le flegme et la toux.
B. species Vietnam
« Thu
hai dong »[86] semble être le terme
vietnamien pour désigner le genre Begonia L. Nous pouvons logiquement le
mettre en rapport avec le nom chinois de « Tsieou-Hai-Tang »
(cf. B. grandis ssp. evansiana).
B. tomentosa Dombey (Remarque : Dans la
littérature[87]
nous ne trouvons aucune trace d’un B. tomentosa
décrit par Joseph Dombey, B. tomentosa
ayant été décrit par Schott en 1827).
Duchesne[88] indique que, comme pour
beaucoup d’autres espèces, le suc est dépuratif et rafraîchissant. Les racines
(s’agit-il d’une espèce tubéreuse ? si tel est le cas ce n’est pas B. tomentosa Schott) sont
astringentes. Elles sont employées au Pérou comme antihémorragique.
B. ulmifolia Willd.
Amérique : Guyana, Trinidad, Venezuela
Francis
Friedman[89]
donne le nom vernaculaire créole, utilisé aux Seychelles, de « Bégonia
sauvage ». Il précise que cette espèce fut introduite du Venezuela,
sont pays d’origine, comme plante ornementale. Elle semble s’être naturalisée
depuis quelques années dans les régions humides d’altitude. L’espèce fut
collectée aux Seychelles pour la
première fois en 1961 par Jeffrey.
Bellair et St Leger[90] nous précisent qu’au
Venezuela, cette espèce se consomme cuite.
B. ulmifolia Humboldt (Remarque : Nous ne trouvons
aucune trace dans la littérature [91]d’un B. ulmifolia
décrit par Alexander von Humboldt, l’espèce ayant été
décrite par Willdenow
en 1805)
Duchesne[92] indique l’usage du suc
comme dépuratif et rafraîchissant.
B. vincentina O. Schulz
Amérique : Antilles (Saint Vincent)
Richard A.
Howard[93] donne le nom anglais d’
« Hunter-man blossom »,
la « fleur du chasseur », pour désigner cette espèce sur les
îles de Sainte Lucie, Saint Vincent et Grenada (Petites Antilles).
B. yunnanensis Léveillé var sootepensis
Craib
Asie : Chine (Yunnan)
W.G. Craib[94] indique que le docteur
Kerr observa la comestibilité des tiges qui ont le même goût que la rhubarbe.
Cependant l’espèce collectée est mal déterminée et connue sous le numéro
d’herbier : Kerr, 557, Chiengmai, Doi Sootep.
E. D. Merrill a publié d’importants travaux sur la flore
asiatique et notamment sur les Begonia L. philippins, dont il a décrit un grand
nombre de nouvelles espèces. Dans ses publications, Merrill donne de nombreux
noms vernaculaires utilisés par différentes ethnies de l’archipel pour désigner
certaines espèces du genre. Mais, il n’indique que trop rarement le rôle de la
plante, même si ces espèces semblent plus être des herbes alimentaires que des
plantes médicinales. Cependant le terme générique pour désigner le genre
Begonia L., semble être « Lingat »[95] en Tagalog, la langue la
plus usitée aux Philippines. Cependant, de nombreux autres dialectes sont
employés. Merrill, dans Philippines Flowering Plants
recense 23 langues différentes dans l’archipel. Le fait que ces espèces soient
nommées par les populations locales indique clairement qu’elles suscitent un
intérêt particulier qui reste aujourd’hui encore à définir. La traduction de
ces termes serait certainement un premier pas, mais elle est, bien sûr,
difficile à obtenir. Je vous livre donc, sous la forme d’un tableau, les noms
vernaculaires répertoriés par Merrill lors de ces différents voyages, en
espérant pouvoir prochainement indiquer les rapports qu’entretiennent les
populations philippines avec ces espèces du genre Begonia L.
Tableau 1 Noms vernaculaires des espèces philippines
Nom vernaculaire |
Begonia L. |
Dialecte |
Alinaúmau |
B. calcicola Merrill |
Tagalog |
Aloi, gitgitlang, nuaglai, sapsaubuang |
B. merrittii Merrill |
Igorot |
Aslom |
B. everettii Merrill |
Bisaya |
Atai-manók |
B. contracta Warb. |
Tagalog |
Bituca |
B. incisa A.DC. |
Bisaya |
Bonog-bonog |
B. sarmentosa Smith & Wassh. |
Manobo |
Caguwan |
B. crispipila Elm. |
Igorot |
Ganabeng |
B. vanoverberghii Merrill |
Igorot |
Gauganom |
B. mindanaënsis Merrill |
Manobo |
Gitgit-lang |
B. merrittii Merrill |
Igorot |
Hasang-hasáng |
B. contracta Warb. |
Bisaya |
Kaguan |
B. crispipila Elmer |
Igorot |
Kalohog-lóhog |
B. mindorensis Merrill |
Manobo |
Lingát |
B. manillensis A.DC. |
Tagalog |
Lángil, líyat, pingol-bató |
B.
nigritarum Steudel |
Tagalog |
Madamo |
B.
urdanetensis Elm. |
Manobo |
Magpang |
B. mindorensis Merrill |
? |
Malangpang |
B. incisa A.DC. |
Bisaya |
Mamanpang |
B.
mindanaensis Merrill |
Bagobo |
Mampang |
B. fasciculiflora
Merrill |
Subanon |
Mampang |
B. mindanaensis Merrill |
Subanon |
Mangpang |
B. oblongata |
Subanon |
Sappat |
B. elmeri Merrill |
Manobo |
Tabaring |
B.
oligantha Merrill |
? |
Taingang-babui |
B. cumingii A. Gray |
Tagalog |
Tapait |
B. fenicis |
Ivatan |
Tasik-pangpang |
B. longiscapa Warb. |
Bagobo |
Tungtung-bàtú |
B.
latistipula Merrill |
Bisaya |
La famille
des Begoniaceae est composée de trois genres. Dans notre bibliographie,
nous possédons peu d’informations sur les genres Symbegonia (12 espèces
originaires de Nouvelle-Guinée) et Hillebrandia
(1 espèce connue à Hawaï).
Hillebrandia sandwicensis Oliver
William
Hillebrand[96],
indique que l’espèce est nommée « akaakaawa »
à Kauai (île de l’archipel hawaïen) et « puamakanui » qui peu se traduire par « la
fleur au gros yeux ». L’emploi d’un nom vernaculaire indique un
intérêt vraisemblable de l’Homme pour cette espèce (cependant, aucune
utilisation, qu’elle soit spirituelle, alimentaire, médicinale ou ornementale
n’a été rapportée par Hillebrand).
Symbegonia mooreana Irmscher
Espèce
utilisée en Nouvelle-Guinée sous forme de tisane pour soigner les maux
d’estomac[97].
Symbegonia fulvo-villosa Warburg
L’espèce
est employée pour soigner les aphtes des enfants et les rhumes[98].
[1] BAILEY L.H., The Standard Cyclopedia of
Horticulture, Vol I, The Macmillan Co, 1927, p. 469
[2] BLANCKE Rolf, Guide des plantes Caraïbes et d’Amérique Centrale, E. Ulmer1 1999, p. 173
[3] GRENAND P., MORETTI C., JACQUEMIN H., Pharmacopées traditionnelles en Guyane, Editions de l’ORSTOM, p. 151
[4] SMITH Lyman B. &
SMITH Ruth C., Flora Ilustrada Catarinense,
Itajai (Brasil), 1971,
p.1-129
[5] DE CANDOLLE A., Begoniaceae, in MARTIUS, Flora Brasilensis, vol. I, 1861 (?), p.396
[6]
http://ww2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info-verte/begonia/utilis.htm
[7] LAFERRIERE Joseph E., On the edibility of begonias, The Begonian, vol. 57, 1990, p. 175
[8] SMITH M.A.L. Ph.D., Begonias as a natural source of
food coloring, The Begonian, vol. 62,
January-February 1995, p. 7-10
[9]
http://ww2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info-verte/begonia/utilis.htm
[10] DE WILDE J.J.F.E., Studies in Begonia, vol. II, p. 103
[11] BAILLON H., LXXI Bégoniacées, in Histoire des Plantes, Librairie Hachette, 1886, p. 497
[12] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[13] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[14] HAGMAN F.A, DE WILDE J.J.F.E., Re-etablishment of B. cavallyensis, in Studies in Begoniaceae I, p. 12
[15] FRIEDMAN Francis, B. seychellensis Hemsl., in Flore des Seychelles, Éditions de l’Orstom, 1994, p. 212
[16] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[17] SMITH Lyman B. &
SMITH Ruth C., Flora Ilustrada Catarinense,
Itajai (Brasil), 1971, p.22
[18] The useful plants of India, Editor-Chief S.P. AMBASTA, Publication & Information Directorate, Council of Scientific & Industrial Research, New Delhi, 1986, p.70
[19] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[20]LEVEILLE H., VII. Decades novarum Planatarum, in FEDDE Friedrich (Dr. Phil.), Repertorium Novarum Specierum Regni Vegetabilis, Berun-Wilmersdorf, 1909, p.20
[21] TESSIER (l’abbé), Encyclopédie Méthodique, Tome 2d : Agriculture, Panckouke, 1791, p. 115
[22] MERRILL E.D., The Philippines species of Begonia, in The Philippines journal of science, Botany, vol. VI, n°6, décembre 1911, p. 389-390
[23] http://ww2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info-verte/begonia/utilis.htm
[24] DORR L.J., Notes on Begonia (Begoniaceae)
in the Venezuelan Andes, in Harvard papers of Botany, vol. 4, n°1,
09/1999, p. 259-260
[25] DORR L.J., Notes on Begonia (Begoniaceae)
in the Venezuelan Andes, in Harvard papers of Botany, vol. 4, n°1, 09/1999,
p. 261
[26] DORR L.J., Notes on Begonia
(Begoniaceae) in the Venezuelan Andes, in Harvard papers of Botany, vol.
4, n°1, 09/1999, p.
[27] DORR L.J. Notes on Begonia
(Begoniaceae) in the Venezuelan Andes, in Harvard papers of Botany, vol.
4, n°1, 09/1999, p.254
[28] BELLAIR & ST LEGER, B. fuchsioides Hook., in Les plantes de serres, Librairie agricole de la Maison Rustique, 1900, p. 309
[29] LAMARCK, Encyclopédie Méthodique, Botanique : Tome 1er, Panckouke, Paris, 1783, p. 394
[30] GRENAND P., MORETTI C. & JACQUEMIN H., Pharmacopées traditionnelles de Guyane, Editions de l’ORSTOM, p. 150
[31] BAILLON H., LXXI Bégoniacées, in Histoire des Plantes, Librairie Hachette, 1886, p. 497
[32] FRANCHET A & SAVATIER L., Enumeratio Plantarum, vol. I,
Paris 1875, p. 176
[33] ROSE Patrick, B. grandis ssp. Evansiana : Si le Chiou Kaï Do m’était conté…, in le Petit Bégofil, n°25, décembre 1994
[34] VALDER Peter, B. grandis
subsp evansiana,
in The garden plants of China, p. 353
[35] ROSE Patrick, B. grandis ssp. Evansiana : Si le Chiou Kaï Do m’était conté…, in le Petit Bégofil, n°25, décembre 1994
[36] AYTON William, Hortus Kewensis, vol. V, 2d Edition, Londres, 1813, p. 284
[37] PLANTS FOR THE FUTUR : DATABASE SEARCH RESULT
[38] YÜ TE-TSUN, An enumeration of Begonias of
south western China, in Bull. Fan. Mem. Inst.
of Biol., new ser., vol. I, n°2, p. 113
[39] STANDLEY & WILLIAMS, B. heracleifolia Schlecht. & Cham.,
in Flora of Guatemala, Fieldiana :
Botany, vol. 24, p. 170-171
[40] SMITH Lyman B. &
SMITH Ruth C., Flora Ilustrada Catarinense,
Itajai (Brasil), 1971, p.
8-10
[41] The useful plants of India, Editor-Chief S.P. AMBASTA, Publication & Information Directorate, Council of Scientific & Industrial Research, New Delhi, 1986, p.70
[42] AUBLET Fusée, La bégone velue, in Histoire des plantes de la Guiane Françoise, Tome 4, Pierre François Didot Jeune, 1775, p. 914
[43] LAMARCK, Encyclopédie Méthodique, Botanique : Tome 1er, Panckouke, Paris, 1793, p. 393
[44] SOSEF M.S.M., Studies in Begonia, vol. V, p. 245
[45] HOWARD Richard A., Flora of the Lesser
Antilles, vol. 5, Dicotyledonae, Part. 2, Arnold
Arboretum, Harvard University, 1989, p. 394
[46] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[47] The impact of the trade in medicinal plants,
http://www.rbgkew.org.uk/peopleplants/wp/wp1/africa2.htm
[48] BLANCKE Rolf, Guide des plantes Caraïbes et d’Amérique Centrale, E. Ulmer 1999, p. 173
[49] DESCOURTILX M.E., Bégone à feuilles bicolores, in Flore pittoresque et médicinale des Antilles ou traité des plantes usuelles, Tome V, Paris, 1827, p 331-335
[50] REZA, Azmi, New plant species discovered in the Kinabatangan Sabah, WILDMALAYSIA.net, 31/07/2002
[51] The useful plants of India, Editor-Chief S.P. AMBASTA, Publication & Information Directorate, Council of Scientific & Industrial Research, New Delhi, 1986, p.70
[52] DURUISSEAU J, Le voyageur-explorateur, quelques extraits de récits, Le Petit Bégofil, n°50, p. 7
[53] KERAUDREN-AYMONIN, Flore de Madagascar et des Comores, Famille 144 – Begoniacées, p. 73
[54] KERAUDREN-AYMONIN, Flore de Madagascar et des Comores, Famille 144 – Begoniacées, p. 68
[55] TESSIER (l’abbé), Encyclopédie Méthodique, Tome 2d : Agriculture, Panckouke, 1791, p. 115
[56] RAMESH N. et al., Phytochemical and antimicrobial studies of Begonia malabarica, Journal of Ethnopharmacology, vol. 79, Issue 1, p. 129-132, february 2002
[57] The useful plants of India, Editor-Chief S.P. AMBASTA, Publication & Information Directorate, Council of Scientific & Industrial Research, New Delhi, 1986, p.70
[58] http://ww2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info-verte/begonia/utilis.htm
[59] VINCENT Petronella, Le petit Bégo-fil, n°6, 1990, p. 1
[60] SOSEF M.S.M., Studies in Begoniaceae V, Wageningen Agricultural University Papers, 1994, p. 263
[61] DESCOURTILX M.E., Bégone luissante, in Flore pittoresque et médicinale des Antilles ou traité des plantes usuelles, Tome VII, Paris, 1829, p 153-156
[62] DUCHESNE A., Répertoire des Plantes Utiles et des Plantes Vénéneuses du Globe, Jules Renouard Libraire-Editieur, Paris, 1836, p. 338
[63] Collectif, B. minor Jacquin, in Le Bon Jardinier (Almanach Horticole pour l’année 1865), Paris, Librairie Agricole de La Maison Rustique, p. 199
[64] AYTON William, Hortus Kewensis, vol. III, Londres, 1789, p. 352
[65] TESSIER (l’abbé), Encyclopédie Méthodique, tome 2d : Agriculture, Panckouke, 1791, p. 115
[66] LAMARCK, Encyclopédie Méthodique, Botanique : Tome 1er, Panckouke, Paris, 1783, p. 393
[67] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[68] TESSIER (l’abbé), Bégone oblique, in Encyclopédie Méthodique, Tome 2d, Agriculture, Panckouke, 1791, p. 113
[69] HOWARD Richard A., Flora of the Lesser
Antilles, vol. 5 Dicotyledonae, Part 2, Arnold
Arboretum, Harvard University, 1989, p. 395
[70] TESSIER (l’abbé), Bégone à huit pétales, in Encyclopédie Méthodique, Tome 2d, Agriculture, Panckouke, 1791, p. 112
[71] La Médecine du Bouddhisme Theravada, http//wanadoo.fr/laos/mbt3.htm
[72] PLANTS FOR THE FUTURE : Database Search Result
[73] The useful plants of India, Editor-Chief S.P. AMBASTA, Publication & Information Directorate, Council of Scientific & Industrial Research, New Delhi, 1986, p.70
[74] THOMPSON M., Begonia picta, Eastern
Region Begonia News, avril 1986, vol. 2, n°2, p. 11
[75] The useful plants of India, Editor-Chief S.P. AMBASTA, Publication & Information Directorate, Council of Scientific & Industrial Research, New Delhi, 1986, p.70
[76] PLANTS FOR THE FUTURE : Database search Result
[77] GANESH MANI PRADHAN & SON, B. picta, www.ganeshvilla.com/plants/begonia_picta.htm
[78] www.infinityfoundation.com/mandala/t_es/Himalayan_Materia_Medica_Table.pdf
[79] SOSEF M.S.M., Studies in Begonia, vol. V, p. 189
[80] CHING-I PENG, YING-KUAN CHEN & HSIN-FU YEN, Begonia ravenii (Begoniaceae), a new species from Taïwan, in Bot. Bull. Academia Sinica (1988) 29, p 217-222
[81] The useful plants of India, Editor-Chief S.P. AMBASTA, Publication & Information Directorate, Council of Scientific & Industrial Research, New Delhi, 1986, p.70
[82] DESCOURTILX M.E., Bégone luissante, in Flore pittoresque et médicinale des Antilles ou traité des plantes usuelles, Tome VII, Paris, 1829, p 156
[83] DE CORDEMOY Jacob E., Begonia aptera Roxb., in Flore de l’île de la Réunion, Verlag von J. Cramer, Reprint 1972, p. 236, 237
[84] SOSEF M.S.M., Studies in begonia, vol. V, p. 189
[85] La Médecine du Bouddhisme Theravada, http//wanadoo.fr/laos/mbt3.htm
[86] Atlas of seed plants of Cuc Phuong national park, http://uic-icbg.pharm.uic.edu
[87] GOLDING J. & WASSHAUSEN D.C., Begoniaceae Ed. 2, National Museum of Natural History, Washington D.C., 2002
[88] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[89] FRIEDMAN Francis, Begonia ulmifolia Dryand., in Flore des Seychelles, Éditions de l’Orstom, 1994, p. 214
[90] BELLER & ST LEGER, B. ulmifolia Willd., in Les plantes de serres, Librairie agricole de la Maison Rustique, 1900, p. 316
[91] GOLDING J. & WASSHAUSEN D.C., Begoniaceae Ed. 2, National Museum of Natural History, Washington D.C., 2002
[92] DUCHESNE A., Répertoire des plantes utiles et des plantes vénéneuses du globe, Jules Renouard Libraire-Éditeur, Paris, 1836, p. 338
[93] HOWARD Richard A., Flora of the Lesser
Antilles, vol. 5 Dicotyledoneae, Part 2, Arnold
Arboretum, Harvard University, 1989, P. 398
[94] CRAIB W.G., II. List of Siamense
Plants with descriptions of new species, in Bulletin of miscellaneous
information, Royal Botanic Garden of Kew, Published
by his majesty’s stationery office, 1911, p. 58
[95] UNIVERSITY OF THE PHILIPPINES, Plants of the
Philippines, M & L Licudine Enterprises,1971, p.
303
[96] HILLEBRAND William, Flora of the Hawaiian
islands, B. Westermann & Co., 1888, p. 142
[97]
http://ww2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info-verte/begonia/utilis.htm
[98] http://ww2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info-verte/begonia/utilis.htm